Sophie Bourgeix
L’oeil de Sophie Bourgeix Portraitiste singulière
Sophie Bourgeix pratique la photo depuis toute petite mais c’est véritablement en 2007, à 29 ans, qu’elle choisit d’en faire son métier, à la suite de ses études de psychologie. Ce n’est donc pas un hasard si elle se consacre aux portraits mais cette fois, sans diagnostic « pour ne pas enfermer les gens ». Elle aime justement chacun d’eux pour leur différence et, du coup, fait ressortir l’individualité de chaque être. Son style : le noir et blanc, renforçant ainsi la singularité de ses modèles. Chaque portrait est une plongée introspective. Elle capte un sentiment, une émotion même fugace et nous la livre à l’état brut. La complicité s’installe aussi dans ses étonnants portraits de famille.
Parallèlement aux commandes de portraits qu’elle réalise dans son studio photo situé cours Mirabeau, Sophie développe un travail personnel comme ses trois Portraits de femmes présentés dans le cadre de l’Eté des portraits en 2012 et pour lesquels elle reçoit le premier prix, le Borvo de cristal. Des portraits qui interpellent. Placés dans un décor neutre pour « éviter toute étiquette » et laisser l’individu « parler ». A chacun de se questionner en regardant cet « autre », de s’inventer sa propre histoire. Dans un monde où les images se succèdent « en zapping », la photographe nous arrête pour prendre conscience de ces différences qui font la richesse de notre monde. Le « voyeur » devient un lecteur attentif d’autrui. Sophie dit « j’écris l’autre avec la lumière » et se rend compte depuis peu, qu’elle a un rôle à jouer en tant qu’artiste. Des messages à livrer aussi.
Fin 2014, son projet intitulé l’Autre Regard a obtenu à Rome le titre de Master QEP*. Première femme a avoir obtenu ce précieux sésame qui vient récompenser son travail à IME* Le Colombier (La Roque d’Anthéron). Des portraits de jeunes adultes de l’institut qui renseignent « sur nos différences et sur nos indifférences » commente Sophie. Le regard qu’ils nous renvoient fait réfléchir sur la lecture que l’on a d’eux. « J’aime photographier ce qui ne se voit pas » dit-elle. L’œil de Sophie Bourgeix, son écoute de l’autre a cette capacité de faire tomber toutes les barrières pour tous nous mettre sur un même pied d’égalité.